March 19, 2024

« Il faut maintenant passer à une phase opérationnelle »

Pour Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique, la décarbonation du secteur passe nécessairement par la planification territoriale.

Comment France Logistique voit-elle la décarbonation du secteur ?
Il n’y a pas une solution unique, mais un ensemble de leviers à actionner et à planifier. Il s’agit des trois M : la massification (en travaillant sur l’organisation des chaînes logistiques et en développant les modes lourds sur leurs segments de pertinence), le maillage des installations logistiques (optimisé pour en améliorer les performances économiques et écologiques) et les motorisations des véhicules (pour avancer notamment vers davantage d’électrification des poids lourds).

Qu’en est-il de la « planification territoriale » en la matière ?
C’est un vrai besoin car la transition énergétique et écologique de la logistique passe nécessairement par une meilleure prise en compte des besoins, tant en termes de stockage que de transports (sans dissocier les deux !), à l’échelle de chaque territoire français. Nous en sommes au début de cette planification. Nous avons organisé des conférences logistiques régionales, qui ont permis de réaliser un premier état des lieux. Il faut maintenant passer à une phase opérationnelle, outillée par une cartographie du foncier disponible et des données sur les besoins avec une coopération public-privé.

Quel rôle la logistique joue-t-elle dans le contexte de la réindustrialisation ?
La logistique va de pair avec l’économie réelle. Les tendances à la réindustrialisation et au développement de l’économie circulaire conduisent très vraisemblablement à davantage de flux logistiques et de besoins de stockage sur le territoire français, ce qui permettra d’accompagner la décarbonation de l’économie. Ce sera un défi qui mettra en valeur la sagacité et l’imagination du secteur logistique.

Stand XXX

“We now need to move on to an operational phase”

For Anne-Marie Idrac, President of France Logistique, decarbonisation of the sector necessarily involves regional planning.

How does France Logistique see the decarbonisation of the sector?
There is no single solution, but a range of drivers that need to be activated and planned. There are three main factors: massification (by working on the organisation of logistics chains and developing heavy goods vehicles in their relevant segments), the network of logistics facilities (optimised to improve their economic and ecological performance) and vehicle engines (in particular to move towards more electrification of heavy goods vehicles).

What about “regional planning” in this field?
There is a real need for this, because the transition to energy-efficient and environmentally-friendly logistics necessarily involves taking better account of needs, both in terms of storage and transport (without dissociating the two!), at the level of each French territory. We are at the beginning of this planning process. We have organised regional logistics conferences, which have enabled us to draw up an initial inventory. We now need to move on to an operational phase, supported by mapping of available land and data on needs, with public-private cooperation.

What role does logistics play in the context of reindustrialisation?
Logistics goes hand in hand with the real economy. The trends towards reindustrialisation and the development of the circular economy are very likely to lead to more logistics flows and storage requirements on French territory, which will help to support the decarbonisation of the economy. This will be a challenge that will showcase the insight and imagination of the logistics sector.

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