March 20, 2024

L’entrepôt, à la croisée de la décarbonation, de la réindustrialisation et de la sobriété foncière

Les défis et les opportunités du secteur vus par Claude Samson, président d’Afilog

Peut-on conjuguer réindustrialisation et décarbonation ?
Intuitivement, ces deux termes sont contradictoires. Sauf pour ce qui est de l’immobilier logistique ! L’entrepôt a cette faculté rare de contribuer à la fois à décarboner l’économie et à être le bras ouvrier de la réindustrialisation, sans lequel celle-ci n’est pas possible. Tout cela dans un contexte de sobriété foncière. Arriverons-nous collectivement à articuler ces trois politiques publiques ? C’est toute la question.

En quoi l’entrepôt décarbone-t-il les flux transport ?
Contrairement à l’image que ses détracteurs développent de l’entrepôt, celui-ci ne crée par les flux, il les optimise. Il diminue ainsi les kilomètres parcourus et donc améliore la performance carbone du transport. Ce qui compte donc en premier pour décarboner les flux, c’est la juste localisation de l’entrepôt.

En quoi l’entrepôt est-il une condition à la réindustrialisation ?
Il y a du stock en entrée et en sortie d’usine. Il n’y a pas d’unité de production viable sans une logistique de proximité. Rapatrier des unités de fabrication sans trouver la place pour sa logistique est tout simplement illusoire.

Que faut-il pour que la logistique contribue aux politiques de décarbonation et de réindustrialisation ?
Il faut lui trouver une place sur les territoires. Le parc existant est proche de la saturation, avec environ 3 % de vacance, les nouveaux besoins ne peuvent être satisfaits que par la construction de nouveaux entrepôts. Pour cela, il faudra dédier du foncier, sur friches quand il en existe, hors friche sinon. 

Stand R017

Warehousing, at the crossroads of decarbonisation, reindustrialisation and sober land use

The challenges and opportunities facing the sector as seen by Claude Samson, President of Afilog

Is it possible to combine reindustrialisation and decarbonisation?
Intuitively, these two terms seem contradictory. Except when it comes to logistics property! Warehousing has the rare ability to contribute both to decarbonising the economy and to being the working arm of reindustrialisation, without which it is not possible. And all of this in a context of sober land use. Will we collectively be able to articulate these three public policies? That’s the question.

How do warehouses decarbonise transport flows?
Contrary to the image that detractors have of warehouses, they don’t create flows, they optimise them. They reduce the number of kilometres travelled and therefore improve the carbon performance of transport. So the most important factor in decarbonising flows is the right location for the warehouse.

How are warehouses a prerequisite for reindustrialisation?
There is stock coming in and out of factories. There can be no viable production unit without local logistics. Repatriating production units without finding space for logistics is simply illusory.

What is needed for logistics to contribute to decarbonisation and reindustrialisation policies?
We need to find space in the regions. The existing stock of warehouses is close to saturation, with a vacancy rate of around 3%, and new needs can only be met by building new warehouses. To do this, land will have to be set aside, on brownfield sites where they exist, or off-base where they do not.

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